Protéines : quel légume est le plus riche ? Découvrez les champions !

12 juillet 2025

Le haricot blanc affiche parfois plus de protéines que certains fromages frais. Les pois chiches dépassent souvent les œufs durs, gramme pour gramme, sur ce critère précis. Pourtant, la plupart des classements excluent les légumes secs ou mélangent légumineuses et légumes verts, brouillant les repères des consommateurs.

Certains légumes, souvent relégués à un rôle d’accompagnement, figurent pourtant parmi les principales sources végétales de protéines. Les écarts de teneur d’un aliment à l’autre restent importants et dépendent largement du mode de préparation et de la variété choisie.

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Pourquoi s’intéresser aux protéines dans les légumes ?

Les protéines occupent une place stratégique dans l’équilibre alimentaire. Composées d’acides aminés, elles interviennent dans pratiquement tous les processus du corps : formation des muscles, entretien des organes, croissance des cheveux ou des ongles, mais aussi réparation après un effort ou une blessure. Lorsqu’on choisit de prioriser les légumes, la question de l’apport protéique devient centrale : comment s’assurer que le corps reçoit tout ce dont il a besoin grâce à des produits végétaux ?

L’ANSES a tranché : il faudrait viser 0,8 g de protéines par kilo de poids corporel chaque jour pour un adulte, ce qui représente 56 g quotidiens pour une personne de 70 kg. Les sportifs, eux, montent la barre plus haut, jusqu’à 1,7 g par kilo pour accompagner la récupération et la construction musculaire. Ces recommandations, alignées sur celles de la Commission Européenne, insistent sur le rôle clé des protéines dans le maintien de la masse musculaire et dans la solidité des os.

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Mais il ne suffit pas d’ajouter n’importe quelle protéine à son assiette. Le profil en acides aminés essentiels varie d’un aliment à l’autre. Certains légumes couvrent tous les besoins, d’autres non. Voilà pourquoi il est avisé de multiplier les sources, en associant par exemple légumineuses et céréales au fil des repas.

Voici comment les protéines végétales participent à différents aspects de la santé :

  • Construction musculaire : une insuffisance ralentit la récupération et fragilise la masse maigre.
  • Régénération des tissus : les besoins augmentent pendant la croissance, la grossesse ou l’entraînement sportif.
  • Santé osseuse : elles participent activement à la robustesse du squelette.

La teneur en protéines des légumes mérite donc d’être scrutée de près. Mieux connaître ses besoins permet d’ajuster ses choix alimentaires et de profiter d’assiettes variées, goûteuses et équilibrées, au fil des saisons.

Protéines végétales : mythe ou réalité nutritionnelle ?

Les protéines végétales intriguent, parfois déroutent. On leur reproche souvent un profil d’acides aminés essentiels incomplet, mais leur diversité et leurs bénéfices pour la santé font toute la différence. Elles s’invitent dans les légumineuses, les légumes, les céréales, les graines… et pèsent lourd dans la prévention du diabète, la gestion du poids ou encore la protection du cœur. Leur force ? S’intégrer sans difficulté dans une alimentation diversifiée, à condition de miser sur la complémentarité des aliments.

De l’autre côté, les protéines animales remplissent naturellement tous les critères : elles apportent les neuf acides aminés essentiels présents dans la viande, les poissons, les œufs ou les produits laitiers. Facile donc, mais ce n’est pas la seule voie. Comme le souligne la nutritionniste Anne-Laure Laratte, il suffit d’assembler différentes protéines végétales pour se rapprocher d’un apport complet. Riz et lentilles, pois chiches et blé, haricots rouges et maïs : ces duos fonctionnent à merveille pour couvrir la totalité des besoins.

Alexandra Retion, diététicienne, rappelle que légumes et légumineuses ne jouent pas dans la même cour. Les légumes verts comme le brocoli ou les épinards contiennent bien des protéines, mais restent loin derrière les lentilles ou pois chiches en termes de concentration. Il suffit de regarder ce tableau pour s’en convaincre :

Aliment Teneur en protéines (pour 100g)
Lentilles corail 27,7 g
Haricots rouges 22,5 g
Pois chiches 20,5 g
Brocoli 3-4 g
Épinards 2,6-4 g

Grâce à cette diversité, il devient possible de composer des repas équilibrés, variés et nourrissants, sans dépendre uniquement des sources animales.

Zoom sur les légumes qui battent des records de protéines

Côté végétal, les légumineuses tiennent la tête d’affiche. Les lentilles corail, par exemple, peuvent contenir jusqu’à 27,7 g de protéines pour 100 g. Les haricots rouges ne sont pas loin, avec 22,5 g, juste devant les pois chiches qui culminent à 20,5 g. Ces chiffres suffisent à comprendre l’intérêt de placer les légumineuses au centre de sa stratégie protéique.

La famille des haricots réserve d’autres surprises : haricots blancs (18 g pour 100 g), haricots azuki (20 g), edamame (18 g dans une tasse cuite). Les fèves, parfois oubliées, proposent 8,1 g, tandis que le maïs se distingue avec autant de protéines, distançant largement la plupart des légumes verts.

Dans la catégorie des légumes feuillus, le chou kale, le chou frisé, les choux de Bruxelles et le brocoli affichent entre 3 et 4 g de protéines pour 100 g. Les épinards, l’artichaut, le cresson ou encore les champignons complètent ce panorama, mais leur contribution reste modérée.

La véritable surprise s’invite chez les graines : le soja se hisse au sommet, avec 34,5 g de protéines pour 100 g. Les graines germées, selon la variété, varient entre 4 et 30 g pour 100 g. La spiruline ou certaines algues (jusqu’à 13 g pour le wakamé) proposent aussi une alternative, encore peu exploitée dans les cuisines occidentales.

On le voit : les champions végétaux affichent une diversité inédite, qui permet d’inventer des repas aussi riches que variés.

légumes riches

Intégrer plus de protéines végétales dans son quotidien : conseils et astuces

Faire la part belle aux protéines végétales demande un brin d’organisation et beaucoup de curiosité. Première étape : accorder une place de choix aux légumineuses comme les lentilles, pois chiches, haricots rouges ou fèves. Leur densité nutritionnelle et leur richesse en protéines en font des incontournables du placard. Alterner les variétés, explorer les textures, jouer sur les couleurs : tout cela permet de ne jamais se lasser et d’optimiser l’apport en acides aminés essentiels, surtout lorsqu’on les marie à des céréales complètes.

La règle d’or reste la diversité. Anne-Laure Laratte insiste : il n’existe pas de super aliment universel, mais une multitude de combinaisons gagnantes. Un bol de riz avec des lentilles, du quinoa avec des pois chiches, ou encore du maïs avec des haricots noirs : ces associations, simples et accessibles, couvrent l’ensemble des besoins en acides aminés, sans jamais tomber dans la monotonie.

Quelques idées concrètes pour enrichir le quotidien sans effort :

  • Parsemez vos salades d’une poignée de graines germées ou de graines de tournesol.
  • Ajoutez du tofu ou du tempeh lors d’un sauté de légumes.
  • Osez les algues (wakamé, nori) dans vos soupes ou plats froids.
  • Incorporez une pincée de spiruline en poudre dans vos smoothies.

Les protéines végétales se prêtent à toutes les envies, grâce à des modes de préparation variés : pois chiches mixés en houmous, lentilles cuisinées en dahl, pâtes saupoudrées de levure de bière… Explorer, assembler, varier : la cuisine végétale offre un terrain de jeu sans limite pour couvrir ses besoins protéiques, sans jamais tourner en rond.

Réinventer son alimentation, c’est aussi ouvrir la porte à de nouvelles saveurs et à une créativité débridée. Le végétal, loin d’être une contrainte, devient un terrain d’expression. Et si demain, la protéine la plus inattendue s’invitait dans votre assiette ?

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